Contrairement aux yeux, l’oreille ne se repose jamais. Impossible de la fermer ou de la mettre en veille, elle entend tout tout le temps.
Contrairement aux yeux, l’oreille ne se repose jamais. Impossible de la fermer ou de la mettre en veille, elle entend tout tout le temps.
La nuit, le bruit continue d’agresser l’organisme, provoquant des troubles du sommeil.
Que ce soit les aboiements d’un chien, les klaxons des voitures, le vrombissement d’une moto ou les clients du bar d’à côté qui ont un coup dans le nez et communiquent en hurlant, le bruit entraîne une fragmentation du sommeil qui diminue sa qualité et son effet récupérateur.
Lors d’une nuit de sommeil normale, notre corps traverse différentes phases. Ces dernières se répètent, par cycle d’environ 90 minutes, quatre à cinq fois par nuit.
L’endormissement – Phase 1 est le moment où la somnolence prend le dessus, l’on se met à bailler, les yeux picotent. Le pouls et la respiration ralentissent tandis que la température du corps s’abaisse
Le sommeil léger – Phase 2 est une étape transitoire. L’activité cérébrale ralentit et les sensations diminuent. Un bruit léger peut provoquer l’éveil. C’est la période d’installation du sommeil profond.
Le sommeil lent et profond – Phase 3 est la période la plus difficile pour se réveiller, on se retrouve coupé du monde extérieur. Les muscles, le cerveau et tout l’organisme sont au repos. C’est une période clé du sommeil dite de récupération. Phase primordiale, elle agit sur la récupération de la fatigue physique.
Le sommeil paradoxal – Phase 4 est une période que l’on appelle “paradoxal” car l’activité cérébrale est très intense, les yeux font des mouvements très rapides (REM : Rapid Eye Movements), la respiration et le pouls sont irréguliers comme si l’on allait s’éveiller, alors que paradoxalement le sommeil à ce stade est très profond. C’est le moment des rêves. Cette phase correspond à 20% d’une nuit normale.
Quand aucun bruit ne vient troubler le sommeil, cela prend en moyenne 26 minutes pour atteindre la phase du sommeil paradoxal. Au contraire, en présence d’un bruit, de circulation par exemple, cela prendra entre 33 et 53 minutes.
Lors d’une exposition de 3 minutes ou moins durant la phase de sommeil léger, un bruit de 35 à 40 dB (voir notre article sur l’échelle des décibels) peut provoquer le réveil.
Durant les phases de sommeil lente et de sommeil paradoxal, qui sont des périodes de sommeil profond, une intensité de 50 à 80 dB suffira à réveiller la personne.
La fluctuation du niveau de bruit est également à prendre en considération. Un son stable ou bien rythmique augmenterait la qualité du sommeil.
Tandis qu’un bruit intermittent est néfaste à la phase de sommeil profond, nécessaire à la régénération cérébrale.
Les différents troubles relevés peuvent être
Les bruits intervenant dans le début du sommeil et ceux survenant juste avant le réveil, en fin de nuit, sont perçus comme les plus perturbants.
Ils peuvent se faire sentir dès le lendemain
Il semblerait que l’on s’habitue au fil du temps aux conditions sonores nocturnes et que, par conséquent, notre qualité de sommeil s’améliore après plusieurs jours ou semaines d’exposition au bruit.
Cependant, il a été démontré que, même si d’un point de vue ressenti le sommeil semble être de meilleure qualité, les fonctions physiologiques du dormeur restent touchées par la présence du bruit.
La perturbation chronique du sommeil peut entraîner
On parle alors de dette de sommeil, la personne est mentalement et physiquement fatiguée à cause d’un sommeil insuffisant.
La concentration est réduite quand le sommeil a été perturbé et plus cette perturbation se fait sur la durée, plus la somnolence se fera sentir et plus le fonctionnement du cerveau y sera sensible pouvant provoquer des absences, un ralentissement intellectuel, une mémorisation réduite et une réduction de la vigilance. La dette de sommeil est l’une des principales causes d’accident de la route.
Afin d’obtenir ces conditions optimales pour dormir il est recommandé que le niveau de bruit constant au sein de la chambre à coucher ne dépasse pas le seuil de 30 dB.
Les bruits intermittents ne doivent pour leur part pas dépasser les 45 dB.
Au delà de 55 dB, une augmentation de la pression artérielle peut survenir.
Certains groupes sont davantage sensibles au bruit et se retrouvent affectés dès 30 dB. Ce sont les enfants, les seniors, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladie chronique.
Le port de bouchons d’oreilles est une solution pour réduire le niveau de bruit. Les symptômes de fatigue, la somnolence et les difficultés de concentration diminuent.
Mais cela reste malgré tout une solution temporaire. Améliorer l’isolation acoustique de son logement, en commençant par les chambres à coucher, reste la seule solution permanente contre l’intrusion du bruit dans le sommeil.
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